24 juin, Le Monde est ouvert, il ne se clôt jamais …

Evangile de Jésus-Christ selon Saint Luc 1, 57-66.80photo Mgr Marc Stenger

Quand fut accompli le temps où Elisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie comme le nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean ». On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! ». On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom ». Et tout le monde en fut étonné.

Méditation

Ce 24 juin nous faisons mémoire de la naissance de St Jean-Baptiste. Il est le seul avec Jésus et la Vierge Marie dont les Evangiles évoquent la naissance, signe de l’importance qu’ont cet homme et sa vie dans l’histoire du Salut, signe aussi de l’importance de notre humanité qui est question face à Dieu et face à laquelle Dieu seul peut apporter la lumière.

Dans son histoire Jean-Baptiste vivra à la limite. Il naît d’un couple vieux, il vit au désert, il perd tout, y compris son existence. En lui est portée toute la question humaine. Toute son existence reflète, incarne cette question de l’homme, inscrite en nous aussi dans la particularité de notre être.

La réponse à cette question ne peut se donner que dans la venue du Christ Fils de l’homme. C’est pourquoi Jean dans sa confiance en arrive à demander à Jésus : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? ». Question qui vaut pour nous aussi et que nous pouvons nous poser pour nous aussi : où est la lumière qui donnera le sens de notre existence ?

Jean est d’abord le fils d’une femme qui accouche. En cela il est déjà question comme tout être. Il est un être qui sort de lui-même, qui se trouve en relation avec les autres et peut ainsi exister. Mais il n’est pas n’importe quel fils. On ne l’attendait pas. Alors qu’il est là on essaie de le mettre au rang de tous les autres, comme essaie de le faire le plus souvent le monde.

Mais il y a rupture : « Non, il s’appellera Jean ». Voilà que cet enfant porte une question qui empêche le monde de se clore sur lui-même. Cette question il la portera jusqu’au bout de sa relation prophétique et il la posera à tous, à Hérode, à ceux qui viennent le voir au désert. Chaque situation humaine par lui est vécue comme une relation nouvelle à Dieu. Jean montre que le vie de l’homme ne se réduit pas à la croissance, à l’acquisition de savoir ou de savoir faire, elle doit être comme sa vie pure attente de Celui qui vient. Tel est le message prophétique.

Que notre vie aussi soit en éveil pour laisser surgir la Parole qui libère. Sachons faire mémoire de la promesse inscrite en chacun, avec ses talents et ses expériences.

 

 

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