Les invités au festin photo Mgr Marc Stenger

Evangile St Luc 14, 21-24

« Alors, pris de colère, le maître de maison dit à son serviteur : ″Dépêche-toi d’aller sur les places et dans les rues de la ville ; les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, amène-les ici.″ Le serviteur revint lui dire : ″Maître, ce que tu as ordonné est exécuté, et il reste encore de la place.″ Le maître dit alors au serviteur : ″Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie. Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon diner. ″ »

Méditation

Ces invités, au grand dîner du maître avaient-ils vraiment envie de venir ? Ils avaient avec lui des relations de courtoisie, des relations sociales. Comme ils n’étaient peut-être pas motivés par cette invitation, ils se sont trouvés des excuses. Ils n’avaient pas compris ce que signifiait cette invitation. L’invitation n’était pas un geste de politesse, c’était la marque de la considération profonde que le maître avait pour ceux qu’il invitait. C’était un grand dîner où il déployait pour ses invités le meilleur de ce qu’il avait à donner.

Comme ceux qui étaient ses invités se sont dérobés, il en a fait venir d’autres, car il ne voulait pas garder pour lui ce qu’il avait à donner. Il a même demandé à ses serviteurs d’en faire entrer de force, des personnes qui ne savaient pas ce que voulait dire cette invitation et dont le maître voulait qu’ils découvrent qu’eux aussi sont appelés, élus pour ce moment de bonheur.

Demandons-nous si nous avons vraiment conscience de tout ce que représente l’appel, l’invitation du Seigneur. Il veut que nous soyons avec lui, à sa table, partageant le bonheur d’être avec lui et accueillant l’amour dont il nous gratifie. Ne sommes-nous pas trop souvent avec lui dans des relations d’habitudes, de politesse sans mesurer tout le changement qu’il veut apporter à notre existence.

Pendant ce temps de confinement la puissance de vie et d’amour qu’il y a dans son Eucharistie, anticipation de son invitation définitive, nous est comptée. La privation nous permet peut-être de mieux découvrir tout le poids de son invitation. Notre réponse ne doit pas être simplement de nous en plaindre, de le respecter, mais de trouver d’autres chemins pour répondre à cette invitation essentielle : prière, lecture de la Parole de Dieu, soin des frères.

+ Marc STENGER