Saint Matthieu 9,35 – 10,01photo Mgr Marc Stenger

Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, il eut pitié d’elles, parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. [….] Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité.

Méditation

En ce 04 août est inscrit au calendrier des saints,  Jean-Marie Vianney, « le curé d’Ars » ; devenu prêtre en 1815 avec beaucoup de mal, car il était peu apte pour les études ecclésiastiques, envoyé en 1818 dans un petit village des Dombes qu’il rendrait célèbre un jour dans le monde entier et qui connut une profonde transformation grâce à son zèle et à son enseignement catéchétique, mais aussi à sa prière et aux pénitences qu’il s’imposait ; puis il y eut la venue des foules qui pendant des années battaient de leur flot, sans cesse renouvelé, les rues du village et rempliraient l’église dès l’aube, faisant la queue devant le confessionnal où le saint passait parfois quatorze heures par jour, faisant preuve d’une clairvoyance miraculeuse.

Ce qui fait l’unité de cette vie et a impressionné des générations de chrétiens, c’est l’extrême charité de cet homme donnant tout aux pauvres et ne gardant rien pour lui, c’est le don total de soi-même qui constituait la cohérence de cette vie, c’est la confiance absolue en Dieu dont il savait qu’il se plaisait à « choisir ce qui n’est rien, afin de détruire ce qui est quelque chose »(1 Co 1.28).

Jean-Marie Vianney était totalement transparent à Dieu. Il avait conscience que c’est Dieu lui-même qui opérait à travers lui, qui nourrissait, qui guérissait, qui pardonnait, qui relevait à travers lui. Sa figure nous laisse deux grands enseignements :

  • Nous avons parfois tendance à être exigeants vis-à-vis des prêtres, leur demandant de correspondre à nos attentes. Ce n’est pas le talent du prêtre qui touche le cœur de l’homme, mais sa transparence à Dieu
  • Nous constatons souvent avec inquiétude le manque de prêtres aujourd’hui. Le chemin que nous a montré Jean-Marie Vianney, nous aussi nous sommes appelés à le suivre, un chemin de charité, de don de soi, de confiance totale en Dieu, car par notre baptême, nous sommes tous « prêtres ».