Le Président de la Conférence des évêques de France (CEF) a reçu de Mgr Jean-Pierre Grallet, archevêque émérite de Strasbourg, le message suivant que ce dernier lui demande de rendre public :

MESSAGE DE MONSEIGNEUR JEAN-PIERRE GRALLET

A la fin des années 1980, alors que j’étais religieux franciscain, j’ai eu des gestes déplacés envers une jeune femme majeure, comportement que je regrette profondément.

Une enquête canonique est actuellement en cours et un signalement à la justice civile a été effectué.

Durant l’été 2022, j’ai appris la déposition de cette femme et je lui ai aussitôt écrit pour lui dire que j’avais failli et lui demander pardon.

Je souhaite, par cette déclaration publique que je remets au Président de la Conférence des évêques de France, contribuer à la démarche de vérité et assumer ma responsabilité.

Désormais, dans l’attente des conclusions des enquêtes canonique et civile, je me mets en retrait de la parole publique. 

Je me suis égaré et j’ai blessé une personne. Le pardon que je lui ai demandé, je l’exprime aussi à tous ses proches, ainsi qu’à tous ceux qui, aujourd’hui, seront meurtris, sous le choc de cette révélation.

Frère Jean-Pierre Grallet, archevêque émérite de Strasbourg, le 15 novembre 2022

 

Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, Président de la CEF, précise que Mgr Jean-Pierre Grallet est l’un des 3 évêques hors-fonctions qu’il a mentionnés, lors de la conférence de presse du mardi 8 novembre 2022, comme faisant l’objet d’enquête tant de la part de la justice pénale que de la part de la justice canonique.

Au nom de l’ensemble des évêques de France, Mgr de Moulins-Beaufort tient à exprimer sa compassion à la personne qui a été victime de ce comportement grave de la part d’un religieux par la suite devenu évêque. Il appartiendra à l’enquête de qualifier la nature exacte des faits.

Il pense aussi à tous les diocésains de Strasbourg ainsi qu’à toutes celles et tous ceux qui ont eu à rencontrer Mgr Grallet.

« La vérité vous rendra libres », a dit le Seigneur. Sur ce rude chemin, l’Église de France avance, le cœur bouleversé mais résolu.