Qu’est-ce que la Toussaint ?

 

Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er novembre, l’Église honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.

 

 

 

 

La sainteté est un chemin plus qu’un état

Les éphémérides, les calendriers, les ardoises des fleuristes pourraient donner à penser que la sainteté est un état, on est saint ou on ne l’est pas ! Il y a bien sûr la reconnaissance officielle par l’Eglise de quelques baptisés offert pour le soutien de la foi de tous. Dernièrement, le 14 octobre 2018, le pape François a canonisé le pape Paul VI et Mgr Oscar Roméro, deux figures remarquables qui stimulent la vie au service des autres et de l’Eglise. Mais il ne faut pas tomber dans le piège qui consiste à penser que la sainteté serait un état figé ! C’est plutôt un chemin, un itinéraire qui cherche à vivre le bonheur de l’Evangile. Ce chemin est à portée de cœur. « Tous appelés à être saint » rappelle le pape François.

 

La sainteté est un appel

Dit comme cela, la Toussaint est une fête vocationnelle. Certes, nous ne sommes pas appelés à la même vie que les saintes et les saints. Ils n’ont pas vécu les mêmes siècles, mais ils sont tous, au cœur de leur époque, des femmes et des hommes qui ont osé. Ils ne sont pas des personnes parfaites, mais ils ont pris au sérieux l’Evangile. Ils ont entendu les clameurs de ceux qui souffraient autour d’eux. Et ils ont fait, ils ont agi. Comme dit le pape François « Le Seigneur demande tout ; et ce qu’il offre est la vraie vie. Il veut que nous soyons saints et il n’attend pas de nous que nous nous contentions d’une existence médiocre, édulcorée, sans consistance. En réalité, dès les premières pages de la Bible, il y a, sous diverses formes, l’appel à la sainteté. A Abraham Dieu dit : « Marche en ma présence et sois parfait » (Gn 17, 1). Dans un monde pressé, changeant et agressif, le témoignage de sainteté est fait de patience et de constance dans le bien. La sainteté c’est la fidélité de l’amour, celle de Dieu et en échos la nôtre !

 

La sainteté est une responsabilité

Apprenons à nous méfier de la perfection. La perfection c’est l’homme qui la fabrique pour se réjouir de ses succès, pour montrer avec fierté ce qu’il est capable de faire. En revanche, la sainteté c’est Dieu qui la donne. La perfection ne supporte pas les échecs. La sainteté n’est jamais humiliée, elle est humble. On est humilié quand on se croit être quelqu’un. On est humble quand on accepte de s’accueillir soi-même tout entier sans restrictions, ombres et lumières, douceurs et colères, humiliations et réussites.

De notre témoignage de sainteté dépend l’évangélisation. Dans ce sens il reste aujourd’hui de bonnes raisons de devenir saint. Que le Seigneur nous fasse devenir saint c’est-à-dire pauvre de cœur, affamés de justice, assoiffés de paix, consolateurs des éplorés, acteurs de développement durable, joyeux de vivre une certaine sobriété. Oui, il reste aujourd’hui de bonnes raisons de devenir saint !

 


Conseils de lecture

  • Pape François exhortation apostolique « l’appel à la sainteté dans le monde contemporain », « Gaudete et Exsultate ». Lundi 9 avril 2018
  • COOL, Michel, Paul VI prophète; Salvator, Paris, 2018
  • JOLY, Chantal, Oscar Roméro, martyr de la cause des pauvres, Salvator, Paris, 2015