Un nombre important de fidèles étaient réunis mercredi soir en la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Troyes pour une messe d’action de grâce en souvenir du défunt pape François. L’occasion pour Monseigneur Alexandre Joly de rappeler combien le successeur de Pierre a été admiré, respecté, écouté, craint parfois, dérangeant souvent, « considéré par certains comme progressiste, par d’autres comme conservateur, en ayant trop fait, ou pas assez ». L’essentiel, aux yeux de l’évêque de Troyes, est de reconnaître l’ampleur de son œuvre dont on ne mesure pour toujours la grande richesse. « Nous sommes réunis pour rendre grâce au Seigneur pour le pape François et le ministère accompli sur le siège de Pierre, pour affermir la foi de ses frères et de ses sœurs. Pour rappeler qu’il a invité chaque catholique à devenir missionnaire, des pèlerins de l’Espérance », souligne en substance Monseigneur Joly.

« Il a cherché à être fidèle et tolérant avec les enseignements de Jésus, ne pouvant pas se satisfaire d’habitudes ou de compromissions liées à l’histoire, ou aux vicissitudes du temps. Cette formule peut bousculer. Mais ce pasteur a su faire résonner l’Évangile jusqu’au-delà des limites de l’Église, dans toutes les périphéries, afin de nous conduire à vivre une fraternité universelle, à entrer dans une amitié sociale, à rejeter tout ce qui est contraire au projet de Dieu ». Et de rappeler l’attachement tout particulier du pape François « aux plus pauvres, aux plus petits, aux rejetés, aux humiliés, aux méprisés ».

Un hommage émouvant à un homme « joyeux de porter la Bonne Nouvelle, celle qui donne l’espérance quand des cœurs trop mondains se sont enfermés dans un discours mortifère et immobiliste ». Le pape, devait conclure Monseigneur Joly, nous a invité au discernement, à la conversion, à un retournement intérieur, « celui qui nous donne d’ouvrir les yeux, et d’emprunter le chemin exigeant qui nous conduit vers le Père ».