Pour commencer, je tiens à saluer chacune et chacun d’entre vous. Les prêtres, les diacres et leurs épouses, vous tous qui êtes venus cet après-midi à la cathédrale ou qui vivez cette célébration par le biais des réseaux sociaux. Les occasions de rencontre ne sont pas si nombreuses en ce moment. Je veux aussi vous remercier Mgr Patenôtre qui préside cette célébration, ainsi que Mgr Daucourt, ici présent.

Cette messe chrismale n’a pas encore pu retrouver la forme habituelle que nous lui connaissons, avec en particulier la rencontre des prêtres et des diacres avant, et le temps de rencontre diocésain après. Mais c’est déjà mieux que l’an dernier, où nous avons dû vivre cette célébration dans l’intimité. Pouvoir célébrer ensemble les fêtes pascales est important.

Nous aurions aussi voulu vivre cette célébration avec Mgr Stenger. Lui aussi l’aurait voulu, car il n’avait prévu de quitter l’Aube que fin août. Ce devait être sa dernière messe chrismale avec nous. Mais là encore, les événements en ont décidé autrement. Il est donc maintenant à Strasbourg, pour le moment d’une clinique, avant de rejoindre l’EHPAD St Joseph.

Je l’ai régulièrement au téléphone, et cette arrivée à Strasbourg marque pour lui le moment où il peut recommencer à faire des projets, ce qui est bien sûr important pour lui. Et il est de tout cœur avec nous en ce moment.

Nous sommes donc en attente d’un nouvel évêque, qui devrait arriver dans quelques mois. Le collège des consulteurs et le conseil restreint m’entourent pour guider le diocèse pendant cette période que l’on appelle la vacance de siège ; Ce qui est signifié très concrètement aujourd’hui par le fait que le siège de l’évêque, la cathèdre, est vide.

L’enjeu pour nous est que, dans cette période un peu compliquée, marquée par l’absence d’un évêque et la crise sanitaire, nous continuions à annoncer le Christ, à être disciples missionnaires. Il y a un vrai danger que, en voyant tout ce que l’on ne peut pas faire, avec la peur de la maladie, nous baissions un peu les bras. Or, la mission est bien là, le besoin de solidarité est encore plus présent. Osons regarder ce que le Christ attend de nous aujourd’hui, et gardons nos cœurs ouverts à l’action de l’Esprit, qui saura nous guider sur les chemins sur lesquels Dieu nous attend.