Carême :

Un peu de moins, beaucoup de plus…

 

 

Inscrivez-le dans le calendrier de votre smartphone (pour montrer que l’on peut être catho et branché…), ce sera le 22 février, mercredi des Cendres, un jour pas tout à fait comme les autres.

 

Si vous participez ce jour-là à une messe, rituel oblige, vous reviendrez avec un peu de cendres sur le front et avec cette question qui vous taraude chaque année : que faire durant ces quarante jours ? En faire un temps de pénitence jusqu’au jour de Pâques comme la tradition l’imposait dans le passé ? Pratiquer un jeûne comme l’a fait le Christ dans le désert ? Se priver pour réagir face à « la société de surabondance, d’apparence et de narcissisme » dénoncée par le pape François ? Passer moins de temps devant les écrans ?

 

Tout est envisageable. En fait le principe de base est de se priver de quelque chose que l’on aime. Autrement dit tenter d’être heureux avec moins, de vivre l’essentiel en délaissant un peu le superflu.

 

Mais, en plus du « moins » (pardon pour cette formule alambiquée), pensons aussi au « plus » que l’on peut apporter durant ces quarante jours. Plus d’attention aux personnes qui nous entourent, notre famille, nos voisins, nos relations professionnelles. Chercher en toute personne ce qui est positif. D’une manière générale, et à chacun selon ses possibilités et ses convictions, l’idée est d’offrir plus à ceux qui ont moins. N’est-ce pas l’occasion de franchir le pas et de rejoindre une association qui vient en aide aux plus déshérités ? Ou bien de s’investir dans les mouvements et services de notre diocèse ?

 

Quoi d’autre encore ? Plus d’attention aussi à l’environnement, à cette nature si incroyablement belle que certains continuent de détruire par ignorance ou par bêtise. Plus de prières aussi, fussent-elles dans le secret de notre cœur.

 

Ce Carême, évidemment, n’impose rien. Il est toutefois l’occasion de nous interroger sur ce que l’on est capable de faire, en plus ou en moins, dans la durée, dans la montée vers Pâques et dans la foi de l’espérance qui anime tout chrétien.

 

Jean-François LAVILLE,

délégué épiscopal à l’information